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Débrief CSE central juin 2023

ACTIVITÉ ENTREPRISE

Le chiffre d'affaires France à fin mai 2023 présente une avance de +3.9% par rapport aux objectifs budgétaires


La CFDT Picard alerte la Direction sur les nombreux dysfonctionnements existant sur la nouvelle application de saisie des notes de frais Concur.

Il faudrait au minimum une formation pour la prise en main de l'application et que les beugs s'arrêtent.

En cas de nécessité vous pouvez nous joindre à cfdtpicardsurgeles@gmail.com afin que l'on vous apporte une aide à ce sujet.



ACTIVITÉS SOCIALES

Point été 2023:

453 semaines louées à comparer à 395 l'année dernière avec des préférences pour le bord de mer.


La billetterie fonctionne très bien. Vous pouvez commander vos billets directement sur le site du CSE https://www.csepicard.com


Les voyages à Bali et en Tunisie se sont bien déroulées.



ORIENTATION STRATÉGIQUE

Après présentation aux élus du rapport de l'expert du CSE central sur les orientations stratégiques, les élus votent à l'unanimité la résolution suivante :


📍Après les performances exceptionnelles liées au Covid, le Comité relève que l’entreprise a réussi à maintenir son activité en FY23, qui est même en légère amélioration et reste dans la lignée de la trajectoire définie par le plan stratégique Proxima.


📍Toutefois, la conjoncture actuelle est marquée par une forte hausse de l’inflation et l’augmentation du chiffre d’affaires ne provient que d’un effet prix/mix, les volumes étant en baisse. Le Comité s’inquiète des incidences de cette conjoncture sur l’entreprise si elle perdure. En effet, il ne sera pas possible de passer des hausses de prix successives sans un impact de plus en plus marqué sur les volumes. Cette année, l’entreprise a réussi en magasin à n’être qu’en légère décroissance à constant, la hausse des prix compensant presque totalement la baisse des volumes.


📍Dans ce contexte, la Direction a fait le choix de limiter les hausses de prix sans répercuter l’augmentation de ces charges en propres afin de conserver sa clientèle. Pourtant, l’ensemble des charges de l’entreprise a augmenté significativement cette année et continuera d’augmenter en FY24. Les élus redoutent que, dans cette situation inflationniste, les salariés soient des victimes collatérales d’une recherche d’économie et de maximisation de l’EBITDA attendue par l’actionnariat. En effet, le contexte inflationniste pèse très fortement sur le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés. Les frais de personnel ne doivent pas être un levier d’économie de l’entreprise, les élus exigent des hausses de rémunération permettant aux salariés de maintenir à minima leur niveau de vie.


📍En FY23, l’activité magasin progresse grâce aux ouvertures de magasins, comme le veut le modèle de croissance traditionnelle de Picard. Toutefois, les élus s’inquiètent d’une éventuelle saturation du réseau à moyen/long terme. Le Comité s’interroge donc sur le mode et la stratégie de développement futurs de l’entreprise alors que les perspectives des « nouveaux » relais de croissance peinent à montrer des résultats significatifs.


📍En effet, la croissance des ventes digitales est essentiellement basée sur un fort développement de la LAD qui, hors impact COVID, n’a jusqu’à présent pas réussi à atteindre les ambitions de la Direction. Le développement des autres canaux de distribution est attendu, mais ils ne devraient représenter à terme qu’une part limitée du CA. Ils représentent par ailleurs une source de cannibalisation des ventes en magasin.

De plus, le développement à l’international du groupe Picard, qui était attendu comme un relais de croissance dynamique, reste aujourd’hui toujours très marginal. Le Comité comprend qu’une implantation en propre à l’étranger ne soit plus envisagée eu égard aux différentes tentatives infructueuses de Picard d’implanter des magasins à l’international. La stratégie actuellement retenue consiste en un déploiement de la marque Picard via des partenaires et des corners, nécessitant peu d’investissement. Cependant, elle ne permet pas d’envisager une performance capable de dynamiser significativement les ventes à l’international à moyen terme.

Malgré l'atteinte d'un chiffre d'affaires d'environ 1.7 Mds, la Direction passe l'intégralité des salariés de l'atelier de conditionnement en emplois sensibles alors qu'elle a la capacité de maintenir cette activité .


📍Le Comité tient également à soulever que le contexte économique actuel propice à une hausse des taux fragilise la situation financière du Groupe Picard, qui a profité d’une période à faible taux d’intérêt pour augmenter très fortement sa dette ! Alors que les coûts de matières et l’ensemble des charges de l’entreprise augmentent, le Groupe Picard, avec le refinancement de 2021, a augmenté sa charge d’intérêts de moitié. Le Comité s’inquiète de l’impact de la dégradation de l’économie sur les taux d’intérêts et sur les difficultés futures de l’entreprise à se refinancer.


📍Concernant les impacts de la stratégie sur l’environnement, les élus s’estiment encore peu informés sur le sujet et s’interrogent sur les impacts des problématiques environnementales sur l’entreprise et les salariés à moyen terme. Toutefois, le Comité constate que, du point de vue financier, le non-respect de critères environnementaux dans les prêts obligataires accordés à Picard alourdira le coût de la dette à partir de 2024.

📍Les investissements devraient se maintenir à un niveau supérieur tout en étant en deçà des prévisions de 2022. Les prévisions 2023 prévoient qu’une part moins importante sera consacrée au remodelling au profit des investissements dans le froid. Ce surcroit d’investissement est en réalité le rattrapage d’un manque d’investissement dans le froid des précédents remodelings. Le Comité s’interroge donc sur le rythme de déploiement du nouveau concept et sur la cohérence de l’ensemble du parc où plusieurs concepts magasins cohabiteront. Même si le CSE doute du réel apport quantitatif et qualitatif du concept « Bienvenu en cuisine », la Direction proclame que ce concept est générateur de ventes additionnelles. Le Comité ne comprend donc pas ce choix de limiter les remodelings alors que la Direction mise beaucoup sur son nouveau concept magasin pour développer l’activité. Les élus voient une fois de plus dans cette situation la contrainte financière imposée par le montage financier du Groupe dans un contexte de recul d’EBITD.


📍Le CSE a bien noté l’année dernière que le nouveau concept de magasin se basait sur un élargissement du rôle commerçant des équipes en magasin impliquant un développement des tâches et des compétences spécifiques.

Pour être en cohérence avec la politique de communication externe de développement de la marque, la réussite de ce concept doit passer par une disponibilité des équipes en magasin afin de remplir leur mission de service et de conseil aux clients. Ne constatant pas d’évolution en magasin sur ce sujet, les élus s’inquiètent des conséquences d’une contradiction entre le concept présenté et la réalité du terrain pour les clients, mais également pour les équipes.


📍En effet, en début d’année, la Direction a revu les attendus des métiers en magasin, sans pour autant présenter de plan d’accompagnement. Aujourd’hui, les équipes en magasin se sentent perdues face à la redéfinition de leurs missions et à la multiplicité des tâches qui contribuent à la dégradation des conditions de travail observée depuis déjà de nombreuses années. La formation telle qu’elle est proposée aujourd’hui n’est pas dimensionnée pour répondre aux enjeux du plan stratégique. Le Comité attend de la Direction un plan de formation et d’accompagnement pour l’ensemble des métiers en évolution de compétences avec des moyens en cohérence avec les ambitions de l’entreprise.



NTÉRESSEMENT T4

📍81% des magasins ont bénéficié de la prime d'intéressement T4, dont 713 magasins ont perçu celle à 14% du salaire.

Cela représente 86% des salariés de la filière Magasin.


📍Quant aux filières Livraison À Domicile et Fonction Support cela représente 99% d'ayants droits par filière.


📍Si nous faisons un focus sur l'arbitrage:

-38% ont opté pour le placement dans le plan épargne groupe (PEG)

-1% dans le Compte Épargne Temps. (CET)

-61% des collaborateurs ont choisi le versement.



DOETH

📍Toute entreprise privée quelque soit son effectif doit déclarer le nombre de travailleurs handicapés qu'elle emploie. Chaque entreprise d'au moins 20 salariés doit employer des personnes handicapées à hauteur de 6 % de son effectif.


📍L'entreprise ne remplissant pas cette obligation d'emploi doit verser une contribution financière à l'URSSAF


▶️Picard ne répondant pas totalement à l'obligation d'emploi de 6% de travailleurs handicapés, doit donc verser une énorme contribution


Cette contribution est minorée grâce à l'emploi de travailleurs handicapés via les établissements ou services d'aide par le travail (ESAT) et les ECAP : Emploi exigeant des conditions d’aptitudes particulières


Mais également jusqu'en 2024 cette contribution fait l'objet d'un écrêtement, c'est-à-dire d'une réduction, de l’augmentation de la contribution par rapport à la contribution due au titre de l’année précédente. Ainsi, pour les exercices d’emploi de 2022 à 2024, la hausse de la contribution par rapport à l’année précédente est réduite de 75 % en 2022, 66 % en 2023, 50 % en 2024.


▶️La CFDT Picard est signataire du dernier accord "handicap". Cela permet

-Une flexibilité et la possibilité de mener des actions propres à l’entreprise, pour

favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap ;

-L'utilisation du montant de la contribution pour mener ces actions (accompagnement, prise en charge de frais supplémentaires, etc....) ;

-L’implication de l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

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